mardi 20 décembre 2016

une fin d'année réussie?


oups... je n'ai pas écris depuis ... mon anniversaire... 


mais en fait, je fais une pause internet.. que ce soit sur twitter ou ici, personne n'a vraiment de mes nouvelles ...

pourquoi ? 
parce que je déteste cette période de l'année, celle où je sais que je vais devoir passer un repas de famille et rire avec des gens à qui je ne parle presque pas de l'année (si je pouvais me limiter à ma famille très proche, ça me suffirait)... parce que quoiqu'on en dise, fin d'année = bilan et sérieusement le bilan 2016 et tellement pourri... 

parce qu'en janvier ça fera 2 ans qu'on essaie d'avoir un bébé et que je n'ai pas envie de m'en souvenir, parce que cette année, j'ai souffert, souffert des échecs, des injections, des médecins de tout. 
je n'ai profité de rien, mon année étant rythmée par des attentes de rendez vous au centre de PMA... et des échecs cuisants...
et je n'ai pas envie de repenser à tout ça. je n'ai
pas envie qu'on me souhaite "du bonheur" pour la nouvelle année. non, en fait, ça me fout la pression ces phrases. 

Alors franchement, je vous souhaite, (Pmette ou non) de vivre chaque jour pleinement, de pouvoir savourer les instants précieux de la vie (qui s'apparentent pour moi à  une tasse de thé devant ma série préférée avec Chérichou, une balade à vélo quelque part dans ma jolie petite ville, un câlin avec mon chat ), de pouvoir réaliser des projets simples (comme repeindre votre chambre, faire un gâteau...)... De vivre sans ressentir de vide au sujet de ce que vous n'avez pas. 

Dumbledore dit (instant #potterhead) ; On peut trouver le bonheur même dans les moments les plus sombres... Il suffit de se souvenir d'allumer la lumière ».

cette phrase sera ma devise pour 2017 ! 

Outre le fait que j'ai (évidemment) des rendez vous au CHU (repoussés 2 fois par ces gentils médecins), j'ai décidé de me replonger dans ce que j'aime, dans ce que je sais faire et surtout de faire ce que je veux. De passer malgré tout le moins de temps possible dans un hôpital. (Rendez vous pour le don d'ovocyte prévus mais on en parlera une prochaine fois hein !).
Parce que depuis qu'on m'a annoncé que je ne pourrais pas avoir de bébé, je suis poursuivie par un détraqueur (re instant #potterhead) et il m'aura fallu 2 ans pour trouver un patronus parfait qui m'aide à aller mieux. Donc je me replonge dans des choses que j'aime A savoir la cuisine, le monde d'Harry Potter (que j'avais je ne sais pour quelle raison mis de côté ...) et pleins d'autres petites passions que finalement je n'avais plus le goût de faire...
Alors je vais garder cette envie de vivre, de rire, et d'être moi le plus longtemps possible. 


Je vous souhaite de jolies fêtes de fin d'année, et si vous ne les aimez pas comme moi alors j'espère pour vous qu'elles passeront vite :) 

bises. 

vendredi 2 décembre 2016

27 ans : du changement ?

il y a un an, je "fêtais" mes 26 ans sur le blog, en mode déprime un peu hein, parce que oui, l'année 2016 ne me promettait rien de bon... Maheureusement j'avais carrément raison. L'année de mes 26 ans a définitivement était la plus pourrie de toute, d'ailleurs si je pouvais complétement la faire disparaitre de ma mémoire ce serait cool... 

donc aujourd'hui, j'arrive à la veille de mes 27 ans avec un nouveau projet de vie, une envie de vivre, de vraiment vivre... bon pour ça, je dois me résigner à faire des trucs d'adultes du genre mettre VRAIMENT de l'argent de côté ... démissionner, ...

trouvée sur https://acutecamera.blogspot.fr/2015/09/27-ans.html
l'avantage d'être née en décembre, c'est que tu te fixes des objectifs et des nouvelles résolutions en vue de ton âge et pas d'une nouvelle année qui commence (totalement psychologique mais ça change tout pour moi ^^).

Cette année, je ne serais pas Maman, non, mon idée d'avoir mon premier enfant à 25 ans est littéralement révolue...
Je n'évolue pas non plus au travail, je suis toujours comptable (bien que mon envie de devenir responsable administrative est bel et bien présente et serait au combien utile pour faire avancer certains projets-mais ça c'est une autre histoire)... 
c'est bon tu déprimes là ? 

Mais, je ne reste pas moins sans envie et sans objectif : 

Je me rends compte qu'on a pas voyager, qu'on a fait beaucoup de travaux dans la maison, qu'on envisage d'en faire encore beaucoup (un garage!).
donc : je veux aller à New York et c'est LA, où mon plan économie prend tout son sens, parce que si on n'a pas d'enfants, je vais pas attendre mes 30 ans pour vivre mon rêve de passer quelques jours aux Etats-Unis! Mais par contre, si je ne me résous pas à appliquer un plan d'économie strict, mon livret d'épargne ne va jamais se remplir. (bon ok j'ai acheté un robot pour cuisiner qui coûte une blinde il y a 3 jours, mais j'ai passé une année pourrie, je te l'ai déjà dit ? ). Bref, j'ai acheté un Kakebo (un agenda, suivi de comptes), j'applique les budgets prévisionnels du travail à la maison et crois moi dans 6 mois, j'achète mon billet pour les States ! 

Je veux un chien (et c'est mon objectif n°2 pour 2017 et je vais finir par y arriver !). J'ai mis 6 mois pour réussir à avoir un chat, pas de raison que ça ne marche pas pour le chien. 

J'ai envie d'évoluer dans mon travail, déjà parce que je sais que je suis capable de mener des projets qui tiennent la route, je fais partie d'une association créée avec 2 amies (je dois d'ailleurs t'en parler bientôt !) et dans ce projet de ma vie privée, je suis épanouie, je me débrouille, je le sais et je reste persuader de pouvoir faire pareil dans ma vie professionnelle. 2017 sera peut être bien l'année de pas mal de changements à ce niveau là...

je trouve que c'est déjà pas mal comme objectif, évidemment devenir Maman et fonder notre famille est toujours d'actualité, mais je ne revivrais pas une année à ne penser qu'à ça. Je ne crois pas du tout au fameux "arrêtes d'y penser ça viendra tout seul" mais décrocher de la PMA devient vitale pour moi, le dossier "don d'ovocytes" est en cours, et pour combler l'attente, j'ai juste décidé de vivre une vie la plus normale possible... 

 









vendredi 28 octobre 2016

et puis il y a Nous, surtout Nous

Et oui  j'ai réfléchi, enfin c'est un collègue qui m'a fait réfléchir.
"tu es jeune, tu as déjà tellement, quelqu'un que tu aimes et qui t'aimes, un chat,une maison, un travail qui te plait" mouai mouai alors pourquoi je restes focaliser sur "je n'ai pas d'enfants"...
Déjà parce que j'en veux, au fond de moi, les enfants, être Maman, avoir ma petite équipe et faire les fous avec leur père c'est un rêve. En plus je sais qu'on ne sera pas de mauvais parents, pas géniaux mais oui, il y a moyen qu'on se marre.

dimanche 23 octobre 2016

PMA : le choix d'une fiv avec don d'ovocytes...

Nous sommes aujourd'hui, dimanche, et c'est la fin pour moi de quelques jours que j'ai eu besoin de passer dans ma bulle. 
Lundi dernier, je vivais un des pires jours de ma vie, et suite à ça, je n'ai pas travaillé pendant 4 jours. Ce week-end, c'était la fin de ces quelques jours entre moi et moi, mais aussi la fin de la FIV. Jeudi, l'infirmière m'annonçait au téléphone que nous stoppions le traitement, parce que
je ne réagissais pas. J'ai eu le temps de réfléchir depuis : c'est bête mais je crois que j'étais préparée, en fait je crois que depuis mon entrée en PMA, je suis prête à me confronter au don d'ovocyte, aussi bizarre que cela ne paraisse, je sentais depuis longtemps un problème chez moi. En apprenant mon insuffisance ovarienne, j'ai mis des mots sur ses réactions étranges que pouvait avoir mon corps depuis des années. Je n'avais pas conscience de tout ce que cela pouvait entraîner par contre...

Et au cours de cette année sous le signe de la FIV, j'ai eu le temps de me faire à l'idée que ça ne marcherait pas. Bien entendu, ce n'est pas pour autant que c'est facile, d'autant plus quand le reste autour ne t'aide pas -je parle bien entendu de cette équipe médicale tellement magique -

Alors voilà, nous avons beaucoup parlé avec J, de ce que nous voulions faire. Je ne suis pas prête à essayer une autre FIV, même avec une autre équipe médicale, tout ça et trop éprouvant, physiquement et moralement. Je ne veux pas perdre de temps, parce que l'attente pour un don est de 2 ans et que je ne veux pas de nouveau me lancer dans 3 à 4 mois d'attente pour un nouveau protocole, je ne veux pas de nouveau supporter les injections, les effets secondaires pour finalement vivre un 3ème échec. 
Ces derniers jours m'ont montré à quel point j'étais éprouvée par tout ça, à quel point je ne faisais pas vraiment face, je survis, je suis limite schizophrène, il y a le moi en société, qui sourit, qui parle (beaucoup trop) et le moi à la maison, qui m'énerve pour un rien, qui pleure, qui déprime un peu. Et en ce moment, c'est cette partie de moi qui prime, je n'arrive plus à faire semblant d'aller bien, je n'en ai plus envie. 

Notre médecin nous a longuement expliqué (dans un bon jour) que si nous les traitements de fiv ne donnaient aucun résultat, nous n'aurions d'autres choix que le don d'ovocyte... Et je crois que nous en sommes arrivés à ce stade. 
Mercredi, je serais fixé sur mon dossier, il sera passé en commission auprès de l'équipe de génétique et de PMA et même dans l'éventualité peu probable où, une autre fiv nous est proposée, nous la refuserons pour nous inscrire sur la liste des couples en attente d'un don d'ovocyte. 

Nous regardons les possibilités de se rendre à l'étranger mais cela a un coût... Nous devons donc nous mettre à la recherche d'une donneuse qui nous permettrait de réduire notre délai d'attente à un an avec de la chance ... Mais là aussi, c'est une démarche peu connue et compliquée... et je ne sais pas si j'arriverai à trouver une personne à qui je pourrais demander de vivre ça d'une part et qui aurait envie de le faire d'autre part. 
Donc à partir de mercredi, nous allons nous lancer dans les démarches, les rendez vous et autres joies administratives à ce sujet... (je pense faire une série d'article pour informer à ce sujet).



Demain, je dois reprendre le travail avec cette idée en tête, à partir de maintenant, ma vie va consister à attendre, attendre un appel, celui qui me dira que quelqu'un m'a laissé une chance pour être Maman. 

LE DON D'OVOCYTE : https://www.dondovocytes.fr/




mercredi 19 octobre 2016

la violence médicale : vue par une patiente de PMA

il m'aura fallu 2 jours pour avoir le courage, l'envie et la possibilité d'écrire cet article. Parce que ce dont je vais parler aujourd'hui s'est passé lundi, et depuis je suis passé par plusieurs phases, de tristesse, de colère, et finalement je ressens le besoin de partager cette mauvaise expérience, pour plusieurs raisons :
déjà, je ne suis pas la seule à vivre la violence légitimée des médecins, celle où ils se permettent de nous traiter comme des moins que rien, à ne pas nous écouter ni même nous parler. Ensuite, si on veut que les choses bougent, parce qu'il faut absolument qu'elles bougent un jour, on a besoin de témoignages, de preuves que celles qui se plaignent ne sont pas des "cas exeptionnels". 

Je suis en train de vivre mon 2ème protocole de FIV, celui annoncé comme le dernier parce que les traitements ne fonctionnent pas sur moi. J'ai 26 ans, autant te dire que l'annonce de mon infertilité n'est toujours pas digérée, que chaque échecs, chaque mauvaises nouvelles fait l'effet sur moi d'un ouragan à l'intérieur de mon coeur, que je dois passer 15 min seule à me concentrer pour ne pas pleurer, ne pas exploser, ne pas juste vivre sous ma couette pour oublier l'injustice de ma vie. 

Je suis suivie au CHU de Clermont-Ferrand et étant d'abord passée par la case génétique, j'ai rencontré des conseillers, une chef de service tellement humains et adorables que j'ai pensé que je me faisais une idée fausse sur les médecins, que ma mauvaise expérience avec une gynécologue assez réputée était une exception. Après tout, ce sont des praticiens, ils sont là pour nous aider, nous expliquer, nous soutenir... Donc j'ai eu mon premier rendez vous en PMA, j'ai pensé que je retrouverais ce que j'avais pu avoir en génétique : du soutien dans ce moment difficile de ma vie... 

Et bien non, rien n'est simple : 

- les rendez vous avec ma gynéco "référente" : si je n'ai pas de liste de questions qui pourraient allonger la durée de l'entretien, ceux ci ne sont que de 15 min et je reste persuadée qu'il y a un chronomètre sur son ordinateur. On m'explique grâce à 3 feuilles comment va se passer le protocole, on me donne une ordonnance et ensuite je me débrouille...

-les secrétaires : est-ce qu'elles sont joignables à tout moment ? Ah Ah!! non les secrétariats PMA et CECOS sont ouvert de 10h à 12H30 donc saturer à ces horaires là, on n'est pas 3 patients en AMP. Et si tu veux envoyer un mail, tu dois attendre 48h pour avoir une réponse parce qu'elles sont débordées #Lablague

-et enfin les contrôles, je ne critiquerais pas le côté "logistique", parce que je pense que de toute façon, un rendez vous par patiente est impossible dans les cas de contrôles échographiques (je crois...), non je critique plutôt comment se déroule ces surveillances. Et lundi, j'ai eu la pire expérience de ma vie, je crois que jamais je ne me suis sentie aussi mal depuis le début de mes rendez vous en gynéco, depuis mon entrée en PMA également. 

Ce qui déjà me pose problème en tant normal, c'est de n'avoir que des internes à ces moments là, pas le choix, ce sont les étudiants qui nous font les échos, donc quand tu les entends dire "un follicule de 6 mm, ah ben non 10 en fait", tu prends peur, tu te dis que ton protocole entier ne tient qu'à leur expérience inexistante en terme d'échographie... il paraît qu'un vrai médecin vérifie les infos avant qu'une infirmière nous appelle à 11h...il parait...

Et parfois, j'ai le droit au chef de service, déjà pour mon premier protocole, je l'ai trouvé odieux, je n'aurais pas été dans la salle d'écho ça aurait fait pareil. Il parlait de mes résultats à l'interne juste devant moi... Je ne sais pas pourquoi la première fois, je l'ai moins mal vécu, j'étais en fin de protocole, il m'a annoncé la date de ponction, je crois surtout que j'étais psychologiquement affaiblie et que malheureusement la maltraitance médicale ne m'atteignait plus ce jour là.
Pourtant quand j'y repense, il y a deux jours, c'était le même personnage et j'ai vécu les pires 15 min de ma vie. Mais je suis beaucoup plus consciente de ce qui se passe....

Qu'est ce qu'il s'est passé lundi ?

Mon protocole ne se passe pas bien, je ne réagis pas au traitement. Lors de ma première écho, vendredi, rien n'apparaissait, aucun follicule. Crois moi quand je te dis que j'ai passé un week-end triste et déprimant. Donc lundi matin, je mettais beaucoup d'espoir dans ce contrôle, c'était important. Je suis arrivée tôt, pour ne pas être en retard au travail après. Et puis, j'ai vu le Dr P passer, et là, j'ai pris peur, je me suis souvenue de comment il était, et je me suis dit que ça allait être chiant, parce qu'il faut batailler pour avoir des infos en temps normal mais avec lui c'est pire. Et pourtant, c'est le chef de service...

Je suis entrée dans la salle, il était seul (super...), et il m'a à peine regarder, à essayer d'allumer l'ordi mais c'est un mec de 60 piges donc l'informatique et lui, tu sens que ça fait... 100. Il m'a demandé de m'installer. J'ai noté encore une fois qu'aucune tablette ou autre n'est là pour que l'on puisse poser nos vêtements, nous les patientes... 
Et il m'a fait mal avec la sonde, pas mal, du genre, je suis douillette, non il m'a vraiment fait mal, quand je lui ai fait remarqué, il a pesté "qu'il devait m'examiner". En plus de ça, il a tourné l'écran vers lui et ne m'a rien expliqué.
Ensuite les 2 internes sont entrées dans la pièce en rigolant comme des dindes, sans frapper, et m'ont dit bonjour entre 2 sursauts de fou rire. Au lieu de les reprendre et de leur dire qu'il était en plein examen et que la moindre des choses étaient de respecter ça, il a ri avec elles

Il a terminé le contrôle sans me donner quelque chose pour m'essuyer, chose que les femmes font en temps normal mais elles doivent comprendre, elles... il est retourné à son bureau...
J'ai entendu un "pfff ouai bon ... en étant optimiste mais VRAIMENT optimiste, j'ai 2 PETITS follicules", "il faudrait une ordo progestérone/oestrogene à la patiente, euh... Mme ..." (il avait mon nom à l'écran!!!). Et ensuite il a parlé de mon ancien protocole aux internes devant moi pendant 5 min sans me regarder, sans m'expliquer ce que voulait dire "petits follicules" (3 4 6 mm ???). Et pour couronner le tout, il a répondu au téléphone en plein milieu et c'est l'interne qui m'a dit qu'on allait me rappeler mais que je devais aller faire la prise de sang tout de suite pour savoir ce qu'on devait faire concernant la suite du traitement. Et tout ça en essayant de couvrir la voie du Dr P, qui parlait plus fort que l'interne pour sa conversation au téléphone.

Je suis sortie de la salle abasourdie, je n'ai pas compris ce qui s'est passé, comment j'ai pu laisser la situation m'échapper à ce point, j'ai commencé à pleurer en allant au centre de prélèvement. J'ai du prendre sur moi pendant la prise de sang. Arrivée à la voiture j'ai éclaté en sanglots tellement je me sentais mal, mal parce que le traitement allait peut être s'arrêter mais surtout parce que je me sentais humiliée, oui humiliée par un médecin, qui n'a pas pris en considération ma douleur lors d'un examen gynécologique, qui touche mon intimité, l'intérieur de moi, qui n'a pas pris le temps de m'expliquer, de compatir, de me parler... 

J'ai attendu l'appel de l'infirmière, qui m'a dit qu'on continuait les injections sous réserve des résultats de la prise de sang, qu'elle me rappellerait dans l'après midi et évidemment elle n'a rappelé que le lendemain parce que le chef de service n'a même pas pris le temps de regarder les résultats dans la journée
Après tout, je suis quoi ?? une patiente qui s'injecte des doses d'hormones tous les jours en vue d'avoir un enfant. Ce n'est rien. 
Et j'en ai assez, j'en ai assez de cette violence médicale que l'on laisse s'installer parce que cela nous parait normal, parce qu'un médecin trop imbu de sa personne ne veut pas considérer ses patients comme des êtres humains, comme des personnes qui souffrent
A aucun moment, on me demande si je vais bien, si je ne suis pas fatiguée, comment je vis la situation et pourtant rien que ça, ça ferait du bien. Je ne dis pas que que j'aurais aimé qu'on me dise que tout va bien alors que ce n'est pas le cas, mais s'il s'était posé, qu'il m'avait EXPLIQUER les choses avec un peu de compassion et d'humanité, j'aurais pris les choses différemment. 

Non là, j'ai pleuré, j'ai passé ma journée à me sentir mal, sale, en colère contre moi parce que je n'arrive pas à me défendre et à me faire respecter par un praticien. Alors qu'au fond j'avais juste envie d'hurler que je suis une patiente ! 

Donc j'ai craqué, moralement et physiquement, j'ai eu mal partout au coeur, à l'estomac, à la tête d'un coup, j'avais juste envie d'hurler, que tout s'arrête... J'ai eu ma mère au téléphone et je n'ai pas réussi à me retenir de pleurer, je lui ai dis que ça n'allait pas... Elle est venue mardi, m'a conseillée de prendre un rendez vous avec mon généraliste pour essayer de m'arrêter quelque jours. C'est ce que j'ai fait, et mon médecin de traitant, c'est un vrai médecin. Il m'a demandé comment ça allait, alors je lui ai expliqué, le chef de service, l'écho, la fiv, mon mal être et j'ai pleuré. Et il m'a dit que je n'étais pas la première à m'effondrer A CAUSE des médecins
Et pour couronner le tout, il m'a demandé si on m'avait pris la tension au CHU, et j'ai souri en lui disant que ça ne concernait pas la PMA, que le vocabulaire se résumait à "endométre", "follicule" et qu'aucun appareil pour prendre la tension n'était présent dans la salle d'écho. Et ça l'a choqué... Donc c'est lui qui a pris ma tension, qui a évalué que j'étais plus que stressée et que je devais me reposer.... 

Donc en 2 jours, j'ai eu le droit à un chef de service, haut placé, hautement inhumain et totalement hors d'atteinte si un jour je veux me plaindre de son comportement. Mais j'ai aussi vu ce à quoi doit ressembler un vrai médecin, un médecin qui écoute, qui connaît mon nom, qui se rappelle de J qui est allée faire un vaccin 1 semaine avant, qui me demande de l'appeler pour lui donner des nouvelles de mon traitement, et surtout qui me dit de revenir si j'ai besoin de parler de tout ça, parce qu'il sent que ça m'a vraiment affectée... 
Et je me suis demandée à quel moment, un médecin pense qu'il peut maltraiter un patient sans ressentir de remord ? A quel moment dans sa vie il prend le pouvoir ? 

J'ai pensé aux patients atteints de cancer, ou autres maladies très affaiblissantes qui en arrivent un jour comme nous, patientes de PMA, à ne plus réussir à lutter tant notre traitement nous fatigue... parce qu'il est là le problème, nous sommes vulnérables et la personne à qui nous faisons confiance pour nous aider, nous soigner, n'est pas celle que nous croyons... Et nous laissons faire, sans nous en rendre compte... 

Alors, voilà, je ne sais pas si cet article est vraiment utile, il l'est pour moi parce que je me suis sentie mal, je me sens encore mal et je dois y retourner demain pour une écho, que j'ai peur de revivre la même situation, de souffrir encore tant physiquement que moralement... Et j'aimerais avoir une solution... Je sais que de nombreuses associations de patients naissent pour la prise en compte "du patient dans le parcours de soin" mais quand je réfléchie, est ce que ce n'est pas grave de devoir lutter aujourd'hui pour que nous soyons au coeur du systéme médical, nous les patients ? 

Et surtout, si vous savez comment faire, pour que je puisse me plaindre, ou en tout cas dire ce qui ne va pas dans mon CHU, autrement que par ce questionnaire de satisfaction PMA que PERSONNE ne lit, je suis preneuse! 

Courage à tout ceux qui passent par ces situations
et encore une fois mon adresse mail est dans la barre latérale si vous voulez discuter :)

vendredi 14 octobre 2016

Fiv 2 : l'art d'avoir l'air bien

En ce 1er jour de surveillance, soyons honnête, c'est merdique.
le "Rien" qui est sorti de l bouche de la gentille petite interne pendant l'écho m'a un peu démoralisée. Son effort de soutient en me disant que "parfois ça arrive en début de traitement" m'a légérement rassurée par contre (+1 pour le côté sympa cette fois ci).

Bref, je n'ai  pas le moral dans les chaussettes mais ce n'est pas non plus la grande joie, normal. Cependant, je mets un point d'honneur à positiver et à avoir l'air bien. Parce que je n'ai pas envie de pleurer sur mon sort, d'être juste mal. Non cette fois ci je n'ai pas envie de m'arrêter de vivre parce qu'une écho s'est mal passé. Va savoir pourquoi j'ai cette mentalité en ce moment.

je crois que j'ai eu un déclic la semaine dernière, je peux dire merci à mon petit frère, qui passe peut être par là ... qui m'a fait réfléchir et qui m'a inspiré tout ça... 

Je pars aussi du principe qu'aller mal c'est facile. Je dis pas que je n'ai pas le droit de déprimer par moment. Mais ok je ne peux pas avoir de bébé et franchement ça me rend triste mais à côté de ça, je suis en pleine forme alors autant que je vive ce que j'ai à vivre. soit aller au ciné à 22h le samedi, acheter des places pour un concert qui aura lieu le 20 février à 20h30 (un lundi !), manger des gâteaux parce que je suis en plein traitement et que les kilos je les perdrai le mois prochain (ou pas...). Bref, je cultive l'art d'avoir l'air bien parce que je sais que je ne peux pas me permettre d'aller mal en permanence et puis surtout je n'ai pas envie de l'imposer aux autres... C'est vrai, si je prends le temps d'écouter les gens, de m'intéresser aussi à leur vie, ben je me rends compte que tout le monde à son lot de problème, ma collègue doit se faire opérer le 15 novembre, une autre à son fils qui galère en classe et elle l'amène régulièrement chez le orthophoniste,... tout ça pour dire qu'on a tous des soucis, personne ne mène pas la vie qu'il veut comme il veut. Mais je ne les entends pas se plaindre en permanence. Ni être désagréable ou faire la gueule... 

C'est facile d'aller mal, je l'ai toujours pensé, c'est facile de se morfondre, d'être égoïste et de ne penser qu'à soit. Mais si on prend 10 min pour écouter quelqu'un, ben on relativise en fait... {puis ça évite aussi de dire des choses qu'il ne faut pas, mais ça c'est un avis vraiment basé sur une anecdote tout à fait personnel}

Je parle avec beaucoup de PMettes et pour elles aussi, je ne peux pas me permettre de lâcher et de dire que rien ne va, parce que certaines sont en plein traitement comme moi, d'autres ne vont pas tarder à le démarrer, et quand on soutient quelqu'un, ça nous donne aussi la force d'avancer...  

Tout ça pour dire qu'il n'y pas d'échelle dans le mal être mais que parfois parler, écouter, être entendu ça aide... ça aide les autres, ça nous aide personnellement et surtout ça fait relativiser. Et puis surtout, parfois, il suffit d'un mot, d'un sms, d'une phrase pour soutenir quelqu'un. 

Je crois que ça joue encore plus quand il s'agit de la famille, je ne demande pas qu'on prenne des nouvelles de mon traitement tous les jours mais aujourd'hui par exemple, j'ai juste eu un sms pour me demander les résultats et c'est le petit geste qui m'a fait me souvenir que je ne suis pas toute seule.

Donc voilà même si aujourd'hui, je n'ai pas eu les résultats que j'attendais, je fais face, parce que la vie n'est pas toujours rose et c'est à nous de la rendre plus jolie (en craquant 50€ pour des places de concert ça compte ...)

courage tout le monde :) 



vendredi 7 octobre 2016

fiv 2 : la première injection

hier, j'ai donc officiellement débuté mon 2e protocole de FIV (et aussi le dernier, que l'issue soit positivie ou négative). Comment je le vis ?

bizarrement mieux que ce que je pensais... je me suis mis une pression de dingue ces derniers jours parce que c'est un peu ma dernière chance avec ce traitement. donc forcément dans ma tête l'option "je n'aurais jamais d'enfant est présente" mais aussi là "et si je réagissais mieux que la dernière fois ??".
donc on verra quoi. en même temps je n'ai pas vraiment le choix.


Côté piqure, j'ai eu le droit à une prise de sang dans la semaine, vérification de mes taux d'hormones. Je suis tellement habitué depuis que je suis toute petite que les Pds sont vraiment une formalité pour moi.
L'injection de Menopur, quant à elle a été un peu plus compliqué à aborder. Déjà la gynéco m'avait promis un stylo, donc j'ai été plutôt étonnée de voir un flacon de poudre, une seringue de solvant et 9 seringues d'injections. (en fait le stylo est en kit comme à Ikea !).
donc j'ai lu, relu la notice pour être sûre de tout faire comme il faut. Je savais qu'en cas de besoin je pouvais demander à une gentille blopine qui m'avait proposé de faire une visio pour m'aider. Mais vu que j'aime pas déranger les gens, j'ai essayé.
Franchement reprendre cette routine me faisait peur, j'avais oublié à quel point c'était étrange de "se piquer". Mais bon, finalement ça a été. (je crois!)
le seul bémol a été le choix de l'heure d'injection parce que mardi je suis en déplacement et que je ne pourrais pas faire mon injection à l'heure habituelle mais avec 2 à 3heures de retard. Donc après 3 ou 4 demandes à mon centre j'ai fini par avoir une réponse m'expliquant que j'avais justement 2 à 3 heures de battement pour la faire. (maintenant faut croiser les doigts pour que le train n'ait pas de retard!).
bref tout ça pour dire que je me pique à 19H30-20H (avant plus belle la vie en gros :) )

pour couronner le tout, je suis enrhumée comme jamais (en même temps comme tous les ans à cette période!). Et les médocs sont limités avec le traitement mais je survis !

 j'attends vendredi prochain pour le 1er contrôle et j'espère vraiment que ça se présentera mieux que la première fois !




mardi 4 octobre 2016

fiv 2 : des mots sur maux...

Hey 

ça fait un petit moment que je n'ai pas publié d'article, j'avais besoin de me retrouver un peu je crois, de me concentrer sur ma vie, parce qu'en ce moment, si je ne me force pas, je vais finir par rester sous ma couette et ne plus JAMAIS en sortir. 
En fait, parfois, il suffit de discuter pour se rendre compte de ce qui se passe dans notre tête... pour ma part, c'est en échangeant des mails avec une lectrice de mon blog que j'ai eu comme un déclic... en abordant le sujet de ma "pathologie", elle m'a répondu en me disant que j'étais une "warrior"... ce que j'ai réfuté évidemment parce que mon comportement de ces derniers jours ne ressemble en rien à celui d'une combattante. Non, en ce moment, je fuis, je n'ai pas envie de parler avec les gens, de rire, je m'énerve très vite et surtout je perds un peu espoir... 

Au fond, je pense que le premier jour du traitement qui approche est en partie la cause cet état de réflexion permanente sur mon avenir... notre avenir. Je n'ai pas vraiment envie de me relancer dans des injections quotidiennes, je pense déjà au stress de la ponction mais aussi à celui de l'annonce des résultats... en fait, au fond de moi, le seul mot qui revient est "ECHEC". 

Je sais que je souris bien moins, la tête de ma collègue quand elle me voit en dit long : elle s'inquiète. 
Je le sais aussi parce qu'hier, J m'a demandé si j'étais sûre que ça allait en me prenant dans ces bras parce qu'il savait très bien que "oui je vais bien" était un mensonge. 

je crois qu'au fond de moi, je sais déjà ce qui m'attend... 

Et pourtant j'aimerais tellement avoir une bonne nouvelle à annoncer à Chérichou, à nos familles, j'aimerais ne pas penser à comment poser mes congés cet été parce que je serais en congé mat', j'aimerais me dire que tout va changer et en bien... 

pendant quelques mois, j'ai mis de côté la PMA, en prônant à mes collègues et amis le fait que j'abordais ce 2eme protocole avec sérénité... ce qui était totalement faux. Je me suis voilé la face pendant des semaines, en fait je suis morte de trouille... et ce que j'avais oublié aussi c'est que le blog, c'était ma manière à moi d'extérioriser tout ça, de mettre des mots sur mes maux... 

alors voilà, jeudi tout reprend et j'ai peur... 



vendredi 26 août 2016

[fiv] et finalement, accepter sa vie


pendant ces vacances ,j'ai pris le temps, pris le temps de me poser, de réfléchir, de penser aux futurs et d'accepter... Je me suis rendue compte qu'en fait, je ne m'étais pas réellement reposée depuis ces annonces, ces changements dans ma vie, ces remises en cause de tous nos projets.
On a acheté la maison, concrétiser notre vie à 2 et nos envies de familles en trouvant notre chez nous tout en apprenant dans le même temps que tout ce qu'on aimerait n'arriverait peut être jamais... Et puis les mois ont suivi, les rendez vous, la FIV, l'espoir, l'échec, le travail, la vie...

Et non, je n'ai jamais pris le temps de ne rien faire, de m'asseoir, de penser et de pleurer en me disant que "ma vie était comme ça et que j'étais prête à l'affronter".
C'est un soir, dans la voiture, en rentrant tard de chez mes parents, que je me suis mise à pleurer sans raison, comme si le silence de la route et le fait de me retrouver seule, réellement seule pour une fois dans l'année me ramenait à tout ce qui n'allait pas. Alors, j'ai éclaté en sanglots, je me suis arrêté sur une aire d'autoroute pour laisser passer la crise, mais une fois fini, je me suis sentie libérée... parce qu'en fait, je n'avais jamais vraiment pris le temps pour ça.

Non, à la place, je suis rentrée dans ma coquille, je suis devenue dure et exigeante avec moi-même et les autres, j'ai décidé de réaliser les projets que je voulais, de prendre en main ma vie d'une autre manière. La Fiv m'a affectée, en bien et en mal, j'ai été forte, j'ai réussi à passer cette première expérience avec tout le courage que j'avais et je me suis aussi rendue compte que j'étais capable, capable de supporter tout ça,de tenir, de gérer mon travail et ma vie à côté (plus ou moins) mais elle m'a aussi fait comprendre à quel point je ne serais jamais comme les autres, que mes projets de vie ne se réaliseraient pas aussi facilement que mes amies, et que je devais me sentir accomplie d'une autre manière... Pendant le mois de protocole, j'ai eu tendance à me renfermer, à ne plus parler, j'ai tout pris à coeur, beaucoup trop même et je me suis oubliée dans cette épreuve. et puis j'ai eu un déclic, et je suis une autre personne aujourd'hui, et tout le monde s'en rend compte, j'ai changé.

Alors voilà, je crois que je n'avais jamais vraiment accepté tout ça, intégré que c'est ça ma vie maintenant, donc bien sûr c'est dur de parler de son bébé à ma collègue qui a mon âge, et qui en plus de ça m'explique qu'elle envisage de faire un deuxième, oui parfois je n'ai pas envie d'inviter mes amis qui doivent partir tôt pour coucher le bout de chou de un an, de me rendre compte que je suis la seule du service à ne pas avoir d'enfants, de passer dans le rayon bébé, d'imaginer comment je pourrais redécorer cette chambre dans laquelle pour l'instant je fais du sport... Bref oui c'est difficile et parfois, je me mets à espérer que cette fiv 2 va fonctionner et je réfléchis à cet hypothétique congé mat... Mais voilà, je suis prête aussi à affronter l'échec et l'attente du don d'ovocyte... Quelque part, la sincérité de ma gynéco au dernier rendez vous m'a aidé à appréhender tout ça, je sais où je vais, je sais comment ça va se passer et pourquoi...


j'ai accepté ma vie, et bien que parfois se soit vraiment dur, aujourd'hui si je n'ai pas envie de faire l'effort d'aller bien, je ne le fais pas...si je n'ai pas envie de parler, je ne parle pas, si je veux rester dans ma chambre à regarder des séries pour éviter de penser, je le fais.
Aujourd'hui et depuis un mois, je me laisse le droit d'aller mal et quand je suis vraiment en colère contre l'univers et que je sens que je vais passer mes nerfs, sur le chat ou Chérichou, je fais du sport, c'est bête mais l'espace d'une heure je prends du temps pour moi, pour réfléchir, je me fatigue, et je vais mieux après (ce qui me vaut des fois d'aller courir à 19h ou 20h oui oui !!)

Alors voilà, en octobre, on commence le deuxième et dernier protocole, j'ai hâte et j'appréhende en même temps, mais je sais une chose, celui ci sera moins difficile parce que j'ai fini par accepter....  


dimanche 14 août 2016

Et une année plus tard...

hey

je reviens aujourd'hui avec un article un peu spécial (pourquoi j'ai la sensation de toujours dire ça...). Je discutais la dernière fois avec une amie et on a abordé le sujet de tout ce qu'on aimerait faire mais qu'on ne peut pas voire qu'on n'osera jamais et puis aussi (et surtout), parce que le blog a un an. Il y a un an jour pour jour, je me lançais dans cette petite aventure qu'est le blogging et je suis le genre de fille à faire des bilans, au bout de 6 mois, un an, 5 ans... J'aime savoir ce que j'ai accomplis, raté ou ce qu'il me reste à faire... Alors voilà, en ce 14 août 2016 et après une année réellement chargée en émotion et en aventure, je tiens à faire une liste de mes envies et rêves en cours ! et on verra dans un an, si je suis toujours là, où j'en suis.


1/aller à New-York

le rêve tout à faire bateau hein, mais sincèrement j'aimerais bien un jour aller dans cette ville. En fait, c'est aller aux Etats-Unis qui me plairait mais finance oblige, j'ai du choisir une destination précise et c'est la grosse pomme qui a été élue.

j'essaie d'économiser pour y aller en 2017 mais bon, la vie fait qu'on a régulièrement un événement qui demande une coupe dans mon budget "Amérique" du genre une courroie de distrib a changer, un portail électrique à acheter ou bien moins joyeux les impôts ... Bref, j'ai pris la décision ultime que New York 2017 se ferait, et je vais y arriver.

2/ Avoir une chaine Youtube ou un blog en collab' avec une autre personne.

En fait, le blog, les cosmétiques, et pas mal d'autres choses comme la lecture, le ciné (les gâteaux), sont vraiment des choses qui m'intéressent et j'adore le partager sur le blog mais plus ça va et plus j'aimerais avoir l'occasion de pouvoir en discuter réellement avec une personne comme moi (mon Chéri n'est pas vraiment réceptif à tout ce que je raconte) et surtout de créer du contenu avec quelqu'un. Je suis une personne qui adore le travail d'équipe, et parfois ça me manque. Mais bon, j'ai eu beau proposer le projet à mes 2 meilleures amies, aucune n'a eu l'air de trouver géniale l'idée de bloguer voire de faire des vidéos.
En plus de ça, il faudrait peut être que j'investisse dans du matos, Mais voilà, c'est quelque chose qui me plairait beaucoup.

3/ Avoir un chien

Tout le monde a beau me répéter qu'étant donné que nous bougeons souvent avec Chérichou, avoir un chien serait une contrainte, j'ai de plus en plus envie d'en avoir un à moi. En fait depuis que nous avons offert un toutou à mon père il y a 2 ans, je me rends compte du bienfait de la relation que l'on peut avoir avec cet animal. Et bien que Kiwi (mon chat) soit géniale, je ne peux pas l'amener en balade avec moi ^^

4/ Réussir mon nailart

ouai, je suis la reine pour avoir une idée magique de nailart, essayer de le faire, foirer le dessin essayer de me persuader que c'est bien et finir par tout enlever pour me faire un vernis simple.
Disons que ça m'éviterait une perte de temps, de confiance en moi et de produits ^^
mais je vais m'en sortir un jour !

5/Faire évoluer ce blog, réussir à créer du contenu de qualité

j'aimerais continuer à bloguer beauté, humeur mais améliorer ce contenu, que "seulement Lucie" me ressemble de plus en plus. En un an j'ai appris beaucoup, j'ai découvert les codes, le monde de la blogo et je sais que tout ça ne fait que commencer, je reste persuader que je peux mieux faire :) et je compte bien réussir. 



Voilà pour ce petit bilan après une année entière, bien sûr je pourrais aussi ajouter que j'espère ne plus avoir à bloguer pma mais je sais aussi que la vie est parfois compliquée. 
encore merci à toutes les personnes qui prennent le temps de lire, de commenter, de partager à travers le blog, j'espère que tout cela va continuer. 

A bientôt

Lucie

lundi 27 juin 2016

fiv : Game Ov[air]e

Spéciale dédicace à Chéri pour ce titre ironique, bien trouvé et tellement vrai... 

Nous avions donc rendez vous vendredi, je n'ai pas réussi à écrire tout de suite, j'ai twitté la nouvelle pour les Pmettes avec qui je discute beaucoup mais j'avais bien besoin d'un week end pour me remettre ... 

Mon IOP est très avancée... le dernier (et premier) protocole a très mal fonctionné, ma réaction a été plus qu'insuffisante... et j'ai eu le traitement de gonal-f le plus fort que je pouvais avoir par rapport à mes analyses...
donc, la nouvelle est tombé, nous ressayons avec un traitement différent en octobre et si ça ne fonctionne pas, il nous faudra nous tourner vers le don d'ovocyte... 

je m'y attendais, je ne sais pas pourquoi mais depuis le début je le sais.. malgré mes sursauts d'espoirs de temps en temps... et pourtant j'ai du mal à m'imaginer devoir traverser tout ça...



Je ne peux pas m'effondrer tout de suite, j'ai encore un traitement à essayer, et qui sait peut être que celui là fonctionnera... en attendant je me renseigne sur comment la FIV DO se passe à Clermont Ferrand, les délais d'attente, les donneuses, ... pour avoir le max d'info avant de devoir le vivre en vrai... je sais qu'à ce moment là, je ne serai pas capable de faire tout ce que je fais en ce moment... ni de survivre aux informations de la même manière...

voilà voilà, vous dire que je me sens pas bien serait faible... je survis à la nouvelle et Chéri aussi... on verra dans les jours qui viennent.
pour l'instant je prépare les vacances qui arrivent bientôt, dans un mois et je vais essayer d'en profiter au max, éviter de penser à tout ça... (mais aussi envisager un plan d'économie pour un éventuel voyage en espagne en 2017... malgré tout...).


mercredi 8 juin 2016

être heureux pour les autres et la Fiv

on s'en rend toutes/tous compte, il faut avoir vécu les choses pour comprendre ce que ça fait... Alors parfois dans le parcours de PMA, tu te sens incomprise, voire même un peu prise pour quelqu'un de "compliquée", quelqu'un qui ne compatis pas au bonheur des autres (oui on me l'a dit, le "tu ne peux pas demander aux gens d'arrêter d'être heureux parce que toi tu ne l'es pas...) ... Ah ah

donc remettons nous en situation, dans notre situation, celle dans laquelle on a envie de fonder une famille, qu'on ne le pourra peut être jamais sans l'aide de la médecine et que même cette option n'est pas sûre. Cette situation où on a un trop plein d'hormones, de stress, de contrariétés, ... Revivons ce moment où notre copine (qu'on adore hein) mais qui fume comme un pompier, a une vie tout sauf saine, tombe enceinte 6 mois après avoir arrêté la pilule, celle où nos copines qui ont une vie saine attendent leur 1er ou 2eme enfant et vous l'annoncent joyeusement... Alors oui, c'est sûr, on ne peut pas arrêter le bonheur et bien sûr que l'on est heureuse pour elle. On ne peut pas reprocher au monde de continuer de tourner c'est clair...

Mais bon voilà, on pleure quand même en rentrant à la maison après cette bonne nouvelle parce que, oui, on aimerait être aussi joyeuse, on aimerait que ça marche... on aimerait que ce soit nous celle qu'on félicite...

Non, on a aucune envie d'aller à une babyshower bien que ça doit être cool comme fête mais, non on ne supportera pas plus de 10 min ce trop plein de bonheur, parce que des fois, non, il n'est pas possible d'être heureux pour les autres...

Des fois on est en colère contre le monde entier, pas quelqu'un en particulier, mais contre cette injustice de la vie, celle qui fait que ce n'est pas Nous...

Alors, ok, on ne peut pas demander aux autres d'arrêter d'être heureux, mais par contre, pour ceux qui ne savent pas, sachez qu'on ne peut pas, non plus toujours être heureuse pour les autres... et que parfois compatir au bonheur, c'est douloureux... 

 Mais ça, c'est comme tout, quand tu n'as pas vécu la PMA, tu ne peux pas comprendre cette ambivalence de sentiments, cette joie mélangée à la tristesse, ce ressenti d'injustice, cette obligation de prendre sur soi pour ne pas fondre en larmes devant ce couple souriant qui t'annoncent la nouvelle de sa vie, quand toi, tu sais que ton stylo de gonal-F t'attend dans le frigo et que demain tu as une écho... 

Donc non, je ne peux pas demander aux gens de ne pas être heureux, par contre j'ai le droit de ne pas l'être tout le temps... et de ne pas partager le bonheur des autres... 

lundi 6 juin 2016

La fiv, c'est aussi son parcours

Après l'échec de la FIV, j'ai reçu un sms de ma soeur, qui me disait qu'elle pensait aussi à J, que les hommes vivaient ça différemment mais que pour eux aussi ça devait être difficile. Je n'ai jamais dit le contraire, je constate aujourd'hui ce à quoi il est confronté sans rien dire, sans se plaindre ou presque... 

Au moment où on nous a annoncé que le traitement n'avait pas fonctionné, je m'y attendais, je n'étais pas triste, pas effondrée, mais plus enfermée dans ma coquille pour ne pas sombrer à cet instant précis... et puis j'ai croisé son regard et j'ai compris, j'ai vu sa déception, ses espoirs retomber, son positivisme s'éteindre... et on a pleuré tout les 2... avant de se décider de partir du CHU, pour être chez nous...
Avant, il faut le dire, on a ri dans la chambre d'hôpital, cette pièce grise et pas rassurante, je me plaignais de ce fauteuil inconfortable, du fait que je n'avais pas pris de livre pour m'occuper ... on a ralé de la connexion wifi du CHU (et pourtant on avait le droit de se connecter!!). Bref on a passé un moment qui n'était pas si terrible et s'il ne l'a pas été, je suis certaine que c'est grâce à lui, car il a tout fait pour dédramatisé, pour m'éviter de stresser... 
Et puis, en partant, je me suis mise à pleurer dans la voiture, j'ai craqué et là il m'a dit un truc qui m'a marquée "allez Chérie, ça va aller, on est tous les 2, on s'aime, et on va continuer de se marrer quand même"... C'était trois fois rien, c'était maladroit, mais ça m'a rassurée. 

Alors en rentrant, quand on a décidé de se laisse du temps pour aller mieux, qu'on s'est posé dans le lit pour regarder (encore) Walking Dead, on a d'abord parlé, en se disant qu'on était fort, qu'on allait se laisser le temps de surmonter cet échec mais qu'on n'arrêterait pas de vivre pour autant, que le prochain protocole, on saurait à quoi s'en tenir en ce qui concerne les injections, les rendez vous, qu'on aurait pas le côté stressant de la "découverte"... et on a souligné qu'on était une belle équipe! 

Mais à aucun moment, je ne lui ai dit "Merci", merci d'avoir supporté l'infirmière et mes plaintes des bleus que j'avais pendant 2 semaines, merci de s'être inquiétée des injections solo, merci de s'être levé pour venir avec moi aux échos, merci d'avoir pris sur lui pour ne pas craquer quand moi je m'effondrais, merci d'avoir positiver tout le long, d'y avoir cru pour nous 2, d'être fort pour nous 2 encore maintenant... je me repose énormément sur lui. 

pourtant être un homme dans le parcours de PMA ça doit être dur, c'est devoir supporté que la médecine entre aussi dans son intimité, c'est devoir donné la date de son dernier rapport, c'est entrer dans une salle (j'imagine!) très glauque avec son bocal pour faire sa part du processus et ressortir pour retrouver sa femme toute stressée en attente la ponction... c'est prendre sur soi en permanence... 

en fait, c'est faire partie intégrante d'un combat mais être considéré comme un personnage secondaire... et pourtant l'échec, la réussite, la difficulté font partie de notre vie à 2...

Alors voilà aujourd'hui, je voulais lui dire MERCI..

jeudi 2 juin 2016

réfléchir à ce qui me rend heureuse ...

En cette période compliquée de protocole de FIV qui a raté, j'ai besoin de me souvenir de ce qui me rend heureuse, de ce qui est bien dans la vie. Pour ça, je n'ai rien trouvé de mieux que le tag, "ce qui me rend heureuse"... bref, questions simples, réponses simples et surtout du positif !!



plat simplissime (sauf les pâtes) aimes tu manger ? 

les platsky... galette de pomme de terre polonaise. c'est tout simple, on rape les patates, on mélange à un oeuf, de la farine, et bam à la poêle. J'en préparais très peu avant et depuis mon retour de Cracovie en octobre, j'en fais souvent et j'adore !!

la chanson qui te met de bonne humeur ?

je n'ai pas vraiment de chanson qui me met de bonne humeur, j'ai plutôt des musiques adaptées à mon humeur. Mais si je devais en choisir, j'ai toujours adoré sunshine de SuperBus. Plus parce qu'elle me rappelle de sacrés bons moments entre copines :)

le moment de la journée que tu préfères ?

le soir quand je rentre du travail et que mon chat m'attend devant la porte, que je me pose chez moi tranquille.

une des plus jolie surprise que l'on pourrait te faire ? 

M'amener passer un week end à la mer tranquille loin de tout... 

Ton vêtement fétiche ? 

le sweat blanc de mon chéri

le petit rien de la journée qui pourrait te faire sourire ? 

me préparer un café et venir papoter avec moi

un de tes souvenirs les plus heureux ? 

le 22 janvier 2011. Retrouvaille avec mon amoureux après 6 ans sans se voir 

une fois où tu as pleuré de joie ? 

quand mon frère et ma soeur m'ont offert un album qui retraçait tout nos souvenirs. un des plus beau cadeau qu'on m'ait jamais fait. j'adore le relire, chaque membre de ma famille m'a écrit un mot, c'est un joyaux ce livre. 

une période de ta vie particulièrement cool ? 

l'internat. J'ai adoré vivre ces années de pseudo indépendance. J'ai beaucoup appris sur moi ces années là

un lieu que tu aimes/où tu te sens bien ?

c'est bête mais c'est ma maison. depuis qu'on a acheté on a créé notre cocon et j'adore vivre la bas... 


le compliment le plus chouette que l'on pourrait te faire ? 

me dire que je suis moi même. 

la personne avec qui tu pourrais rester des heures ? 

mon petit frère. même si des fois j'ai envie de le tuer, j'adore passer du temps avec lui, parler socio, sciences po ou déconner tout simplement. 

qu'est ce qui te ferait plaisir actuellement ? 

qu'on m'annonce une bonne nouvelle, que la fiv fonctionne, qu'on puisse réaliser notre projet de famille... et préparer enfin pour de vrai ce voyage à New-York. Mais on va faire en sorte de faire les 2 avec Chéri

Voilà, c'est pas grand chose ces questions mais ça permet de se recentrer un peu sur ce qui est bien dans la vie...

samedi 28 mai 2016

FIV : ce que j'aurais aimé savoir

aujourd'hui, je reviens pour un article un peu spécial, je fais le bilan, après cette première tentative de FIV (qui va d'ailleurs se solder par un échec mercredi mais ça, on en reparlera plus tard...).  J'ai aidé une journaliste par le biais du collectif BAMP et je devais lui dire les choses que j'aurais aimé savoir avant de rentrer dans un parcours de PMA. 
J'avais déjà commencé à rédiger un article à ce sujet et du coup j'ai aussi eu l'occasion de l'approfondir. Je voulais partager ça avec vous, parce que pour être en début de traitement, je me suis rendue compte de pas mal de choses. 

1/parlons positif, je me doutais que mon couple allait être modifié, ce que je ne savais pas c'est que nous allions être aussi soudé. J'avais beaucoup lu que tout se décidait la première année, que les gens se séparaient ou alors survivaient à ça. Avant d'entamer la FIV, nous avons du faire face à de nombreuses mauvaises nouvelles sur le plan génétique, qui ont entraîné celles sur l'infertilité. Et crois moi, cette année a été terriblement compliqué. Et pourtant aujourd'hui nous sommes 2, à nous préparer tout doucement à un probable échec. Et on y survivra... 

2/J'aurais aimé savoir que je devrais me battre pour chaque information au sujet de mon traitement, de mes résultats, de mon corps. Le vrai problème des centres de PMA et des médecins qui y travaillent, c'est que la psychologie était très probablement en option dans leur cursus. J'ai vécu 3 semaines de traitement dont 2 avec une surveillance tous les 2/3 jours. Les premières fois, je suis ressortie abattue, parce qu'on ne m'avait rien expliqué, que "visiblement" ça n'allait pas... mais je ne comprenais rien. J'ai passé des journées entières à pleurer parce que forcément j'ai cherché des réponses sur internet et ce n'est pas vraiment l'endroit où le positivisme régne. Et puis mercredi, j'ai craqué, après avoir vu, le grand chef de la PMA, je lui ai demandé de vraies explications et je les ai eu mais sérieusement, il a fallu que je bataille. Depuis, je vis les choses de manière détachée, j'ai réussi à assimiler les infos, à les traiter, à les gérer et le fait de savoir a beaucoup aidé... 

3/J'avais beaucoup lu d'articles et de témoignages sur le sentiment d'être "dépossédée de son corps" et là encore, le côté psychologique joue beaucoup. Pendant quelques semaines, il faut se piquer tous les jours à heure fixe, aller voir les gynécos pour subir une prise de sang et/ou une écho, écouter les consignes de suite de traitement, ... on est vite envahi par la PMA et par le côté médical. 
Je ne comprenais pas pourquoi la plupart des femmes à qui je parlais me conseillaient fortement de faire mes injections seules ; j'avais, en effet choisi de faire venir une infirmière chez moi... Et au bout de 2 semaines, j'ai décidé d'essayer seule et là, j'ai repris un peu le contrôle de ma vie. J et moi, on a noté le côté "liberté" d'avoir nos soirées plus tranquille, parce que même si elle ne restait pas longtemps, il fallait attendre 19h qu'elle soit là et elle n'arrivait pas toujours à l'heure ou un peu avant. Sur ce sujet du "corps", il faut noter également que nous sommes réduites à des ovaires, des follicules, un endomètre pendant quelques jours aussi. C'est le point d'intérêt de nos rendez vous. La seule personne qui m'a demandé si je m'en sortais avec le traitement, c'est l'infirmière hyper gentille. Et à ce moment là, j'ai eu la sensation d'être une vraie personne. 

4/le travail : alors oui, il est vrai que je vis mon parcours avec les autorisations d'absence dans le cadre du parcours de PMA et oui c'est génial. Mais n'empêche que je suis absente, que je ne suis pas efficace dans mon travail, que pendant cette période de ma vie, je place en priorité la FIV. Je le fais de manière légale mais c'est à noter. Ma carrière aussi minime soit elle est mise entre parenthèse... 

5/ le "syndrome du ventre vide". On l'a toute vécu plus ou moins tôt dans notre parcours. Mais il faut se préparer à le vivre, à ressentir ce manque, cette envie. Je me suis toujours dis que j'aurais des enfants, je pensais en avoir "quand je voulais" et une fois que la PMA a fait partie de ma vie, j'ai eu peur de ne jamais réussir, de ne jamais avoir de famille. J'ai ressenti l'injustice, le mal être... 

6/ Au fil de mes recherches sur l'infertilité et l'insuffisance ovarienne précoce, je suis tombée sur de nombreux blog, sur le collectif BAMP, sur une communauté de Pmettes. Et ça j'aurais aimé le savoir dès le début ; je l'ai découvert surtout lorsque j'ai écrit mon premier article sur la pma. A partir de là, ma vie a vraiment changé, parce que depuis je parle avec plusieurs femmes qui passent par ce parcours, on se soutient, on est là l'une pour l'autre par mail, sur twitter, facebook et sans se connaître réellement, on se comprend. Je conseille à chaque personne qui doit en passer par là de parler à cette communauté, de trouver quelqu'un à qui déballer les résultats de rdv, ses peurs, ses doutes mais aussi de soutenir les femmes qui ont des difficultés. Ce n'est pas grand chose mais moi ça m'a permis de tenir plusieurs fois le coup. 

Voilà les choses que j'aurais aimé savoir avant d'entamer un parcours de PMA entre autre...



lundi 23 mai 2016

FIV 1 ou comment virer foldingue

ouai, j'en suis à ce point... 

la sensation de me faire balader ou Pire, d'être un cobaye... 
A chaque contrôle une mauvaise ou une "bonne" nouvelle rien de concret, juste une suite d'événements qui se suivent sans se ressembler vraiment mais avec de fortes similitudes... 

Samedi, on m'annonçait que le traitement avait peut être raté, que visiblement l'injection qui devait bloquer l'ovulation n'avait pas marché et là, ce matin, je continue pour 3 jours le traitement... prochain contrôle jeudi... 

Je n'ai que les infirmières au téléphone dont une qui a visiblement décidé de suivre mon dossier de près depuis que je lui ai pleuré dans les bras le 1er jour de surveillance. Je l'aime beaucoup cette petite dame. Donc à 10h, elle m'a appelé toute heureuse de me dire que je continuais les injections et quand je lui ai demandé pourquoi, elle m'a dit de voir avec mon médecin... gniark gniark... 

léger craquage en vue après avoir passé un 2ème week end à voir la fin de toute mes espérances, à pleurer devant la fée clochette (oui parce que la créature légendaire, il est triste quand même!) et à déprimer Chérichou... 

et ce matin pour couronner le tout, Mme l'interne n'a pas voulu me faire une ordonnance pour mon CétrotideR alors qu'il me le fallait et j'ai du partir du taf pour aller le commander en pharmacie après avoir reçu mon papier par mail... non sérieusement, si c'est pas les hormones qui me tuent, ce sera le stress x)

mardi 17 mai 2016

La fiv 1 et mon infirmière

a noter que je n'ai rien contre mes 2 infirmières. Elles sont très gentilles mais hier, je dois avouer que c'était tellement comique. Avec Chérichou on s'est retenu 1. de ne pas exploser de rire 2. de ne pas lui dire clairement de se taire.

Je te mets en situation : mon traitement est prolongé parce que je ne réagis pas assez bien. Mes fofo ne sont pas des compétiteurs et ils ont pas envie de réagir aux 300ui de Gonal-F quotidiennes. Vendredi, j'ai passé la phase "au fond du trou" pour remonter la pente comme j'ai pu pendant le week end suite à un résultat super bof. Donc quand lundi, on m'a annoncé que mon traitement allait continuer quelques jours de plus, en soit c'était une bonne nouvelle.

J'ai réussi à occulter de mon esprit, mon profil pourri et le fait que ça ne fonctionnait pas au top pour rester concentrer sur "on continue". C'était sans compter sur mon infirmière de compét' qui m'a balancé un "mais vous n'ovulez pas assez ? ben alors qu'est ce que vous attendez ! faut s'y mettre hein"
tout ça avec un grand sourire et je le sais sans aucune méchanceté.
On a rien dit,  je me suis retenue de lui dire que j'étais en IOP et que c'était pas vraiment ma faute... Non, on a préféré ce silence gênant...

J'ai lancé à J, quand elle est partie, qu'on avait de la chance que je ne sois pas au bord du suicide parce qu'après une réfléxion pareille, il y avait de quoi déprimer.

On a préféré en rire... mais je crois que la prochaine, il se chargera de lui dire les choses...

expérience FIV quoi...

lundi 16 mai 2016

fiv 1 : 10e jour

Si tu me suis sur les réseaux sociaux, tu sais que vendredi j'ai du faire face à une nouvelle assez compliquée. A savoir que le traitement ne fait pas effet aussi bien qu'il devrait. Alors, j'avoue que je me suis un peu (beaucoup) effondrée au travail, que malgré mon idée de ne pas avoir trop d'espoir, ben j'en ai eu et quelle erreur. J'ai été une véritable loque pendant toute la journée, je me suis mise à pleurer à chaque fois que quelqu'un me demandait comment j'allais. 

Et puis à 11h, appel des infirmières, je m'attendais à ce qu'elles me disent qu'on arrêtait tout, que ça ne servait à rien. Et ben non! on a relancé les injections jusqu'à dimanche avec un contrôle ce matin. 

Et ce matin justement, où là, je me suis préparée tout le week-end à une mauvaise nouvelle, donc j'y suis allée tranquille, il faut dire ce qui est : et ben on m'a annoncé qu'on relançait le traitement jusqu'à mercredi et on m'a donné une ordonnance avec du gonal-f 300 pendant 5 jours à renouveler 2 fois (pour "avoir de la marge"). 

Donc on y va étape par étape, contrôle par contrôle. Je ne me fais pas d'illusion, mes résultats ne sont pas fabuleux pour autant et il y a de fortes chances que cette FIV soit un échec. Je pense qu'on est en phase de test. Et, mon cas n'est pas si terrible que ça finalement. 

mais cette fois ci, je modère mes envies et mes espoirs, je sais que rien n'est gagné. 

on verra mercredi ! 

en attendant, je dois trouver une solution pour aller chercher mes nouveaux stylos parce que, évidemment, renouveler une ordonnance un jour férié c'est pas top et je n'ai plus qu'une dose dans mon frigo :) (donc demain direction la pharma à l'ouverture pour une commande!) 

mercredi 11 mai 2016

FIV 1 : à mi parcours

ou presque...
j'ai donc attaqué le traitement depuis le 5 mai, à raison d'une injection de Gonal-f 300 tous les jours. fait par une infirmière, parce que je suis courageuse mais pas téméraire et que pour 15 jours de traitement, me suis dit qu'il fallait que ce soit bien fait.

Je n'ai pas d'effets secondaires, un peu de mal de tête, de la fatigue mais je pense que tout ça est plus ou moins "normal". ce qui me fait peur, c'est que je n'ai pas non plus la sensation que quelque chose se passe. Non pas que je voudrais me tordre de douleur à cause de maux de ventre mais bon.. rien... 

vendredi matin (vendredi 13!), la surveillance débute et je suis prise de pas mal de doutes et de peurs. J'ai beau me dire que je ne suis maître de rien et que je ne dois rien espérer, et ben je fais tout l'inverse... plus les jours passent et plus je me dis qu'on va au moins m'annoncer que tous les jours à 19h, je ne me fais pas piquer pour rien. Au moins ça, on se surprendra à espérer pour la suite quand ce sera le moment... 

La bonne nouvelle, c'est que tout est moins compliqué que ça ne me paraissait, j'avais pas mal d'appréhension quant à ma capacité à gérer tout ça et ça va. J'ai fait un gros travail sur moi pour apprendre à vivre au jour le jour mais je le vis bien. 
Je voudrais juste que le temps s’accélère un peu, mais ça aussi, je n'y peux rien! 

on verra vendredi ... 

voilà pour les nouvelles, courage à toutes celles qui attendent un début de protocole, un résultat ... 


jeudi 28 avril 2016

{FIV1} : j-7

je suis officiellement à J-7. Dans une semaine, j'attaque le protocole, le premier.
au fond de moi, j'espère être cette personne "chanceuse" qui ne fera qu'une FIV, qui ne vivra ça qu'une fois, et puis je reviens à la réalité et je calcule le nombre de mauvaises nouvelles qui me sont tombées dessus JUSTE en une année et je me rends compte que je vais sans doute devoir faire face à bien pire ...

Par moment, j'ai cette sensation de ne pas vraiment vivre mes journées, d'être au travail, de faire ce que j'ai à faire mais d'être dans un état un peu second. Je fais l'expérience pour la première de ma vie de ne pas savoir ce que sera ma vie le mois prochain, parce que tout dépend de beaucoup de paramètres...

Avec J, on a planifié des vacances au mois d'août et on est dans l'ambiance du "soit on se détend et on oublie un peu notre vie des derniers mois pendant 3 semaines" soit "on en des futurs parents dans l'attente de la confirmation que tout va bien"...

un peu étrange quand même, avouons.

J'ai toujours imaginé que j'allais découvrir que je suis enceinte par "surprise" pas devoir me demander si oui ou non ce sera le cas début juin 2016. La vie est carrément dingue quand même...


Ce mois de mai m'apparaît bien compliqué, je profite donc de mes derniers quelques jours "tranquilles", je me réveille toujours en me posant des millions de questions et en imaginant pleins de scénarios, je me demande comment je vais gérer les échecs (mais aussi l'éventuelle réussite, tout en essayant de ne pas faire de projet sur la comète). En fait, je crois que jamais ma vie n'a été aussi planifiée tout en étant floue... 
 
Voilà, je compte officiellement les jours.



mardi 12 avril 2016

envisager un plan B ...

cette nuit, je me suis réveillée à cause du chat (oui parce que Kiwi c'est comme un bébé, des fois elle se réveille et faut aller la rendormir ou la prendre avec nous dans le lit pour qu'elle termine sa nuit!). 
bref, à 3h du matin, j'ai eu une foule de questions PMA/FIV, et tout...
sans doute normal à quelques jours du protocole, tout ça. 

et au milieu des "et si ça marche pas? si je réponds pas au traitement? si je fais une FC? blabla 

j'ai eu une idée de génie (bon après je suis pas objective à mon sujet)

Si ça ne fonctionne pas, on part faire le tour du monde...

C'est bête, sans doute, sûrement même mais j'ai besoin d'un objectif "au cas où". Parce que je ne veux pas passer 10 ans à essayer, parce que le don d'ovocyte ne me donne pas envie, parce qu'au fond, je veux mon bébé et rien d'autre... même si on doit en avoir qu'un, même si j'ai toujours voulu en avoir 2.
Parce que dans ma tête, je ne pourrais pas aller au travail, vivre dans notre maison, tous les jours et me rappeler ce que j'ai pas. C'est déjà dur de le faire en ayant un projet de FIV alors sans plus aucun projet non. 

J'ai pensé à ça cette nuit, en pleurant un peu, en ayant Kiwi à côté de moi qui dormait, J qui ronflait un peu... et je me suis dit que les plans B c'était mon truc... alors si je n'ai pas un mini nous, on aura un voyage autour du monde dans nos vies, des souvenirs, des amis partout, quelque chose qui nous aura nourri autrement... 


mardi 29 mars 2016

Expérience Micro Kiné

hey ! 

il y a 2h, j'ai eu l'occasion d'avoir une séance de micro kiné. J'en ai beaucoup entendu parler, en bien, pour de nombreux "problèmes" mais il s'avère qu'énormément de personnes me l'ont conseillé dans mon parcours de FIV. Pas parce que cette méthode fait des miracles et que ça marche à coup sûr après mais parce qu'elle favorise la libération de nombreuses tensions dans le corps et qu'elle permet d'aborder le protocole de manière plus "sereine".


  • Alors déjà, la micro kiné c'est quoi ? 


je fais appel à mon ami wikipédia pour te donner une définition : "C' est une technique manuelle alléguée de bilan et de soin qui vise à trouver, dans l'organisme du patient, les « traces » d'événements traumatiques somatisés, et à stimuler les zones concernées pour déclencher les mécanismes naturels d'auto-correction aptes à les éliminer."
Donc en gros, c'est une technique issu de l'ostéopathie qui vise par des micro touchés à libérer le corps de tensions passées et surtout intégrés. 
J'étais carrément sceptique malgré tout, je ne comprenais pas en quoi les "micro touchés" pouvaient aider réellement. 



  • mon expérience 


Mon ostéo est une femme, déjà, pour moi, il apparaissait indispensable que ce soit une femme. Mon dernier rendez vous pour une séance de manip' a été avec un homme, et en soit, j'ai senti que je n'étais pas "à l'aise". Donc là pour ce rendez vous, j'ai été sélective. C'est ma collègue qui me l'a conseillée, elle y amène ses enfants, elle y va elle même, je lui fais confiance... Et j'ai eu raison!
J'ai rencontré une personne calme, posée et très très gentille, elle a pris le temps de comprendre d'où venait le problème, elle m'a posé des questions sur mon parcours, sur mes peurs, mes attentes par rapport à la FIV et j'ai trouvé ça bien. Parce que le côté psychologique est hyper important dans cette technique, puisque la plupart du temps, les douleurs sont somatiques. 

Elle m'a donc expliqué les différentes tensions sur lesquelles elle allait travailler en priorité, à savoir le bassin, le bas du dos... Mais elle a aussi travaillé au niveau de mon cou, de mes poumons, du haut de mon dos, de mon nez (oui carrément!). 

C'est assez étrange parce qu'on ne sent pas réellement le travail qu'elle fournit, effectivement par micro touché on peut entendre effleurement, on a la sensation qu'elle reste 10 min au même endroit à ne rien faire et pourtant, crois moi, je sens les tensions qui sont parties mais également celle que les massages ont créées. Elle m'a prévenue que je risquais d'avoir quelques douleurs pendant 2 ou 3 jours et que les effets de la séance serait à leur maximum dans 3 semaines, le temps que mon corps reconnectent entièrement mes muscles avec mon cerveau. Les effets "secondaires" sont les mêmes qu'avec l’ostéopathie de base. 
Je suis fatiguée, pas complétement épuisée mais j'avoue qu'une sieste va s'imposer dans l'après-midi, il faut que je boive beaucoup pour évacuer les toxines. 



  • mon avis


je suis surprise, agréablement, je pense faire d'autres séances à l'occasion pour libérer certaines tensions accumulées pendant l'année. Elle m'a précisée de revenir si ma 1ere Fiv ne fonctionnait pas, pour gérer au maximum les émotions que ça allait entrainer ou réentrainer comme le stress, l'angoisse,.. Bon vu qu'elle positive au max, elle m'a précisé qu'elle faisait également des séances pendant la grossesse et après pour les bébés. (Cool!). 

En soit, je le recommande, si on est sensible à ce genre de technique assez relaxante, parce que ça demande un peu de lacher prise pendant la séance.