vendredi 14 octobre 2016

Fiv 2 : l'art d'avoir l'air bien

En ce 1er jour de surveillance, soyons honnête, c'est merdique.
le "Rien" qui est sorti de l bouche de la gentille petite interne pendant l'écho m'a un peu démoralisée. Son effort de soutient en me disant que "parfois ça arrive en début de traitement" m'a légérement rassurée par contre (+1 pour le côté sympa cette fois ci).

Bref, je n'ai  pas le moral dans les chaussettes mais ce n'est pas non plus la grande joie, normal. Cependant, je mets un point d'honneur à positiver et à avoir l'air bien. Parce que je n'ai pas envie de pleurer sur mon sort, d'être juste mal. Non cette fois ci je n'ai pas envie de m'arrêter de vivre parce qu'une écho s'est mal passé. Va savoir pourquoi j'ai cette mentalité en ce moment.

je crois que j'ai eu un déclic la semaine dernière, je peux dire merci à mon petit frère, qui passe peut être par là ... qui m'a fait réfléchir et qui m'a inspiré tout ça... 

Je pars aussi du principe qu'aller mal c'est facile. Je dis pas que je n'ai pas le droit de déprimer par moment. Mais ok je ne peux pas avoir de bébé et franchement ça me rend triste mais à côté de ça, je suis en pleine forme alors autant que je vive ce que j'ai à vivre. soit aller au ciné à 22h le samedi, acheter des places pour un concert qui aura lieu le 20 février à 20h30 (un lundi !), manger des gâteaux parce que je suis en plein traitement et que les kilos je les perdrai le mois prochain (ou pas...). Bref, je cultive l'art d'avoir l'air bien parce que je sais que je ne peux pas me permettre d'aller mal en permanence et puis surtout je n'ai pas envie de l'imposer aux autres... C'est vrai, si je prends le temps d'écouter les gens, de m'intéresser aussi à leur vie, ben je me rends compte que tout le monde à son lot de problème, ma collègue doit se faire opérer le 15 novembre, une autre à son fils qui galère en classe et elle l'amène régulièrement chez le orthophoniste,... tout ça pour dire qu'on a tous des soucis, personne ne mène pas la vie qu'il veut comme il veut. Mais je ne les entends pas se plaindre en permanence. Ni être désagréable ou faire la gueule... 

C'est facile d'aller mal, je l'ai toujours pensé, c'est facile de se morfondre, d'être égoïste et de ne penser qu'à soit. Mais si on prend 10 min pour écouter quelqu'un, ben on relativise en fait... {puis ça évite aussi de dire des choses qu'il ne faut pas, mais ça c'est un avis vraiment basé sur une anecdote tout à fait personnel}

Je parle avec beaucoup de PMettes et pour elles aussi, je ne peux pas me permettre de lâcher et de dire que rien ne va, parce que certaines sont en plein traitement comme moi, d'autres ne vont pas tarder à le démarrer, et quand on soutient quelqu'un, ça nous donne aussi la force d'avancer...  

Tout ça pour dire qu'il n'y pas d'échelle dans le mal être mais que parfois parler, écouter, être entendu ça aide... ça aide les autres, ça nous aide personnellement et surtout ça fait relativiser. Et puis surtout, parfois, il suffit d'un mot, d'un sms, d'une phrase pour soutenir quelqu'un. 

Je crois que ça joue encore plus quand il s'agit de la famille, je ne demande pas qu'on prenne des nouvelles de mon traitement tous les jours mais aujourd'hui par exemple, j'ai juste eu un sms pour me demander les résultats et c'est le petit geste qui m'a fait me souvenir que je ne suis pas toute seule.

Donc voilà même si aujourd'hui, je n'ai pas eu les résultats que j'attendais, je fais face, parce que la vie n'est pas toujours rose et c'est à nous de la rendre plus jolie (en craquant 50€ pour des places de concert ça compte ...)

courage tout le monde :) 



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire